Une école de la réussite pour tous

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, chers collègues, j’ai choisi de vous présenter un court film en introduction de nos travaux, car il s’agit ici d’un remarquable travail sur projet d’élèves d’une classe de troisième du collège de Cenon de l’académie de Bordeaux.

Dans cet avis nous recommandons notamment de multiplier les travaux communs par projet, car ils favorisent l’acquisition des savoirs, valorisent les compétences de chacun et développent l’estime de soi.

Cette classe de troisième est considérée comme la classe d’élèves en difficulté de ce collège. Ils avaient la contrainte de réaliser un film de 3 minutes sur l’un des résistants qui rentre au Panthéon le 27 prochain. C’est l’une des quatre vidéos lauréate du concours « Vidéo – Panthéon 2015 » lancé par le ministère de l’Education nationale à cette occasion ; les élèves et leurs professeurs seront présents à la cérémonie le 27 Mai prochain au Panthéon. Vous avez en main les paroles écrites par les élèves.

Vous allez découvrir que cette vidéo parle de Geneviève de Gaulle Anthonioz qui rentre au Panthéon le 27 mai prochain. Geneviève de Gaulle Anthonioz a siégé dans cette maison et c’est une très belle façon pour moi de lui rendre hommage aujourd’hui.

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, les travaux qui ont conduit à l’élaboration de cet avis ont été originaux à plusieurs titres.

En effet, pour la première fois une section du CESE a accepté de travailler en Croisement des savoirs avec un groupe mis en place par mes soins. Ce groupe était composé de 5 chercheurs, 5 parents solidaires (parents qui ne vivent pas en situation de pauvreté), 5 enseignants, 5 acteurs de quartiers et 10 parents qui vivent au quotidien les difficultés de la grande pauvreté. Ce groupe est venu avec la section lors d’une journée d’audition à Mons en Baroeul, audition d’une école, de chercheurs et d’acteurs de quartier.

Puis ce groupe Croisement a travaillé tout d’abord, en parallèle de nos travaux, sur les comptes rendus de nos auditions en section : dans un premier temps, il s’est retrouvé deux journées complètes pour travailler par sous groupes de pairs, chacun réagissant aux auditions qu’il avait lu et relu. Dans, un second temps, l’ensemble du groupe Croisement s’est attaché à préparer six sujets qui émergeaient des travaux, six sujets qu’il nous semblait important ensuite de discuter avec la section éducation. Dont le sujet relations parents / école et un autre qui dit bien ce que nous cherchons « Et pourtant ça ne se fait pas ! »

Les voici :

Climat de confiance et coopération entre les élèves ;

à l’arrivée à l’école maternelle ; Parler de la vie des plus pauvres ;

Formation des enseignants et autres personnels de l’école ;

Parents et école ;              Et pourtant ça ne se fait pas.

Durant les trois réunions communes, membres de la section éducation et membres du groupe Croisement, nous avons travaillé donc en croisant nos savoirs, en croisant nos expériences, nos pensées, nos réactions. A chaque réunion commune au CESE, deux sujets étaient présentés par des membres du groupe Croisement aux membres de la section, puis nous avions un temps de réactions et d’échanges par petits groupes, enfin une écoute de tous les points de vue.

Ces travaux ne furent faciles ni pour le groupe Croisement ni pour la section. Il nous a fallu dépasser nos a priori, dépasser nos jugements trop hâtifs, accepter de changer nos méthodes de travail, de réflexion. Ainsi un collègue m’a partagé « je n’avais jamais expérimenté le travail coopératif, ce n’est pas facile, mais c’est vraiment très intéressant ».

Ces trois réunions de section avec le groupe Croisement ont fait émerger des propositions, des préconisations communes : la section seule ne serait sans doute pas allée jusque-là !

Sept personnes du groupe Croisement vont parler (chacune une minute) ; je leur laisse la parole.

Eliane Tous les parents, même les parents éloignés de l’école veulent la réussite de leurs enfants.  Tous les parents ont quelque chose à apporter à l’école.

Bénédicte  Pour que tous les parents osent rentrer dans l’école,  il faut voir tous les parents comme des partenaires.  Il faut les écouter et qu’ils aient une place à l’école. Les enseignants doivent être formés à accueillir tous les parents. La relation parents-enseignants ne va pas toujours de soi. Chacun a peur d’être jugé par l’autre. Il faut apprendre à se connaître et à construire ensemble cette relation.

Eliane Quand un enfant a des difficultés, il faut chercher ensemble parent-enseignant-enfant comment on peut trouver des solutions pour l’aider.

Bénédicte Il est important que les enseignants respectent l’intimité des familles et ne soient pas intrusifs.

Eliane Certaines questions peuvent être blessantes et n’aident pas à comprendre l’enfant. Il ne faut pas parler des difficultés d’un enfant devant tout le monde.

Babette La confiance, c’est important entre les profs, les parents et les enfants, c’est important pour réussir à travailler tous ensemble.

Dominique La preuve,  nous nous sommes fait confiance et c’est comme ça qu’on a pu travailler ensemble. Mais comment instaurer la confiance entre profs et élèves et parents, comment ça peut être possible ? ça peut tenir à de petites choses : confier à chaque élève une responsabilité, donner le droit à l’erreur, laisser le temps d’y arriver, écouter.

Babette Mais la confiance c’est dur à obtenir quand on a perdu sa propre confiance en soi : si on perd la confiance en soi, on ne fait plus confiance à personne.

Dominique C’est dur aussi pour les enseignants de faire confiance à tous leurs élèves, c’est prendre un risque parce qu’ils n’ont pas été formés à cela. C’est dur aussi pour les parents parce qu’ils peuvent avoir peur. Mais accepter de faire confiance à l’autre, à l’élève, au parent, à l’enseignant, c’est aussi, à la fin, gagner en confiance en soi.

Franck Les enseignants doivent avoir une bonne formation pédagogique : ne pas remplir le cerveau des enfants à coups de « programmes », mais plutôt apprendre à l’enfant à découvrir.

Cathy Les enseignants doivent avoir une bonne formation aux relations humaines : vraiment écouter les enfants, leur donner la facilité de parole, tenir compte de ce qu’ils disent, parler avec les parents, pas sur les parents.

Robert Sur la manière de se former, deux choses importantes :

  • les échanges entre enseignants pour les aider à se remettre régulièrement en question (face aux difficultés) ;
  • les échanges entre parents et enseignants pour se former aux relations et au respect, se former les uns les autres, les uns par les autres.

(Marie-Aleth Grard reprend)

Avec Jean-Paul Delahaye nous avons auditionné au CESE, au ministère, dans huit académies plus de 200 acteurs de l’éducation et sur les 59 préconisations de l’Avis nous avons une vingtaine de préconisations en commun. Jean-Paul Delahaye a permis des auditions, des rencontres peu habituelles pour une rapporteure du CESE : rencontres formelles et informelles avec rectrices et recteurs, directeurs académiques des services de l’éducation nationale, inspecteurs ; j’ai également assisté à une heure dans une classe de CE1 ou de Sixième. Et le grand intérêt de nos travaux communs est qu’il nous a permis d’avancer et de creuser la réflexion bien au-delà de ce que nous pensions même au départ.

Jean-Paul Delahaye m’a ouvert grand les portes de l’institution, je lui ai ouvert celles du CESE, celles d’ATD Quart Monde et de mon expérience de compagnonnage avec les plus pauvres depuis plus de 30 ans. J’ai beaucoup appris à tes côtés Jean-Paul et je t’en remercie vraiment.

Mais ce n’est pas terminé puisqu’ensemble nous irons présenter nos travaux aux quatre coins du territoire.

C’est la première fois, je crois, qu’un Ministre demande un travail croisé entre un ministère et le CESE ; ça pourrait donner des idées à d’autres !

Avec mes collègues de la section, que je remercie pour leur implication et la richesse de leurs apports, nous avons pu auditionner et rencontrer entre autres des enseignants, des parents, des chercheurs qui ont alimenté notre réflexion ; je les remercie aussi, beaucoup sont présents aujourd’hui en tribune et dans la salle Ventejol et j’en profite pour les saluer…

Les écoles et collèges que nous sommes allés rencontrer, que nous avons auditionnés sont dans leur très grande majorité des établissements « ordinaires » de notre école républicaine, ce ne sont pas des lieux d’expérimentation avec des élèves particuliers.

Cet avis vient bien dans la suite des travaux de la section éducation, culture et communication sur les inégalités à l’école, les Rapport et Avis de Xavier Nau de 2011, puis sur la loi de Refondation de l’Ecole de la République de Juillet 2013. Nous sommes partis du constat que dans de multiples lieux, des écoles, des collèges, cette question de la réussite pour tous est prise en main : des enseignants, des équipes éducatives, des familles, des associations, des élus, de nombreux partenaires de l’école se mobilisent par des initiatives de toute nature. Je tiens à saluer ici le remarquable travail des enseignants, des équipes éducatives que nous avons rencontrés, auditionnés, visités et qui n’ont de cesse de chercher des solutions, de nouvelles ouvertures pour que la réussite de tous soit possible et surtout pour qu’aucun enfant, aucun élève ne soit laissé de côté. Nous avons rencontré au cours des visites et auditions, des enseignants soucieux de comprendre et d’avancer ensemble entre collègues et parfois avec des partenaires. Partout les enseignants étaient en recherche et leurs travaux menés en équipe portaient le souci, la volonté de n’oublier aucun élève sur le bord du chemin.

L’Avis le rappelle, notre système scolaire est terriblement inégalitaire. Etudes et rapports en grand nombre le démontrent, si vous êtes un enfant d’une famille qui vit dans la pauvreté en France vous avez très peu de chance de réussir à l’école. Le constat est là ; la situation ne peut plus durer, il nous faut comprendre pourquoi et trouver comment faire cesser ce gâchis humain inacceptable.

Représentante d’ATD Quart Monde dans cette maison j’ai tenu à ce que des parcours scolaires d’enfants de familles qui vivent au quotidien les difficultés de la grande pauvreté fassent l’objet de notre réflexion, et aient leur place dans cet avis ; ils mettent le doigt sur l’inégalité de notre système scolaire, ils témoignent de l’injustice faite une fois de plus à ceux qui ont le moins.

En lisant ces récits on se rend compte que les enfants de familles très défavorisées sont orientés / sont affectés dès le plus jeune âge, dès la maternelle vers des filières spécialisées ou du handicap. Cette orientation se décide sur la base d’un volet social.

Mais de quel droit pourrions nous orienter un enfant sur d’autres critères que des critères scolaires ? Ainsi il n’existe pas de volet social pour orienter les enfants en classe à horaire aménagé musique ou en classe européenne.

Eh bien nous préconisons dans notre Avis que le volet social soit retiré.

Nous voulons une école de la réussite de tous, une école où aucun enfant ne reste sur le bord de la route, alors nous basons les préconisations de cet Avis sur trois fondements : une école inclusive, une école où la mixité sociale et scolaire est une situation normale, et une école pour laquelle la politique publique soutient et évalue les initiatives. Pour cela nous devons actionner différents leviers.

Tous les parents doivent être convaincus qu’une école de la réussite de tous est possible, Tous les parents.

Faire réussir tous les élèves ne compromet en rien le niveau et la réussite des meilleurs élèves, au contraire.

Quand tous les élèves travaillent ensemble dans un même but de réussite, sans avoir l’obsession d’être meilleur que l’autre, tous acquièrent des compétences qu’ils n’auraient jamais pu développer en restant entre eux. Intelligence humaine, savoir regarder, écouter l’autre, être capable de faire découvrir et comprendre à l’autre un savoir que l’on vient d’acquérir.

Il est indispensable que la compétition qui laisse sur le bord de la route plus de 150 000 jeunes chaque année cesse pour donner une vraie place à chaque élève, lui permettre de développer les capacités qui sont en lui afin qu’il devienne lui aussi un acteur à part entière de la société de demain.

Nous proposons dans cet avis que se développent les espaces parents dans les écoles et les collèges dans le respect du rôle de chacun.

Un soutien à la formation des parents dans leurs rôles de délégués nous semblent également très important.

Nous proposons également qu’un professeur des écoles ou de collège, un directeur d’école, un principal, qui arrive pour enseigner dans un territoire où il n’habite pas, qu’il ne connaît pas, puisse disposer d’un temps de découverte de ce quartier avec des élus, des acteurs de ce territoire et des parents d’élèves. Prendre le temps de se connaître, de se comprendre, d’appréhender la vie dans ce territoire pour ensuite être plus à l’aise avec les élèves dans l’établissement, dans la classe. Les liens avec les parents d’élèves pour des moments formels ou informels se feront ensuite naturellement.

Parler des liens enseignants / Parents d’élèves m’amène à vous parler de formation.

La formation des enseignants est essentielle, Comment imaginer un métier qui n’aurait pas de formation initiale et pas de formation continue ?

A la suite de la loi de Refondation de l’école de la République de Juillet 2013 les ESPE, écoles supérieures du professorat et de l’éducation, sont « revenues » et avec elles une vraie formation initiale des futurs enseignants. Nous faisons ici des propositions de formations complémentaires pour les enseignants en devenir dans les ESPE.

Les futurs enseignants doivent avoir de vrais bagages pédagogiques et humains avant de démarrer leur métier. Nous soulignons également l’importance de la formation continue. Je parlais des parents à l’instant, imaginons un jeune enseignant de 24 à 26 ans en début d’année scolaire accueillant les 25 à 30 parents des élèves de sa classe, alors qu’il n’a pas été formé à la compréhension des différents milieux sociaux et culturels de ses élèves. Il doit être dans un grand désarroi, une grande panique. Cette formation des enseignants à la compréhension des milieux sociaux et culturels qu’il rencontre est vraiment essentielle pour la réussite. Les chercheurs le soulignent souvent : un enfant qui perçoit un conflit entre ses parents et son enseignant se retrouve lui même dans un conflit de loyauté qui l’empêche d’apprendre.

Toutes les pédagogies ne se valent pas pour construire l’école de la réussite de tous, elles doivent être évaluées à l’aune de leur capacité à entraîner tous les enfants, tous les jeunes dans un plaisir d’apprendre. Elles doivent aider l’enseignant à affronter l’échec d’un ou plusieurs de ses élèves, sans être tenté de les confier à des dispositifs extérieurs à la classe.

Dans tous les établissements visités au cours de ces derniers mois, les enseignants étaient dans une position de chercheurs. Chercheurs de ce qui permettra à tous les enfants de leur classe de réussir, de comprendre, chercheurs de méthodes pour travailler ensemble ; mais également des enseignants qui prennent le temps de se regarder les uns les autres, qui analysent leurs pratiques pour aller plus loin. Les enseignants rencontrés ont tous une grande liberté pédagogique, liberté exigeante mise au service des élèves.

Liberté ayant nécessité de leur part beaucoup de recherches et d’inventions. Ces enseignants ne nous ont pas exposé des théories, ils ont raconté les déroulements de divers moments d’apprentissage pendant lesquels ils avaient le souci de n’abandonner aucun élève à l’ennui ou au décrochage.

La loi donne des temps pour les apprentissages, les temps de l’école et du collège sont divisés en cycle de trois ans. La maternelle est un cycle à part entière où il convient de respecter le temps de l’adaptation de l’enfant à ce monde scolaire. Puis l’enfant a trois ans pour apprendre à lire et écrire, trois ans pour apprendre la multiplication et la division, trois ans qui ne le contraignent pas à la liste des savoirs qu’il doit avoir acquis à chaque âge de sa vie. Il s’agit donc de bâtir la progression des apprentissages sur une durée de trois ans, correspondant aux cycles, et non sur la durée habituelle de l’année, ce qui suppose une étroite collaboration entre les professeurs.

Pour combattre l’ennui, le décrochage, la perte de sens, il nous semble important de souligner combien la pédagogie doit être explicite. Tout enfant, tout jeune doit pouvoir comprendre l’enjeu des apprentissages qui lui sont proposés.

Nous avons visité de multiples lieux où les pédagogies coopératives sont utilisées, elles ne sont pas la seule voie, mais reconnaissons que dans une classe coopérative il est vraiment très rare qu’un élève ne trouve pas sa place. Dans tous ces lieux les élèves coopèrent sans qu’un seul soit laissé de côté. Ils sont actifs, ils cherchent ensemble, ils apprennent l’autonomie.

Un point primordiale également : l’évaluation. Comment évaluer sans décourager ? L’évaluation doit pouvoir établir un état objectif des compétences et des savoirs acquis. Elle peut mettre en évidence les progrès réalisés ou possibles. L’évaluation donne à tous des repères communs. Engager les élèves sur la voie de l’auto-évaluation les responsabilisera et leur permettra de devenir pleinement acteurs de leur orientation.

La démocratie s’apprend à l’école. Avec grand bonheur nous l’avons vue en actes dans des écoles et collèges. Des lycéens ont été auditionnés en section nous faisant une magnifique démonstration de l’apprentissage démocratique enseigné par leurs professeurs. Il nous semble essentiel de mettre en place des temps de parole des élèves dans un cadre soigneusement préparé par les enseignants. Que ce soit pour réfléchir à un sujet concernant leur vie personnelle, ou pour bâtir un projet dont ils auront la responsabilité collective, ou pour élaborer un règlement, ces temps construisent les futurs citoyens en leur révélant combien leur propre parole est importante, en leur apprenant aussi l’écoute et le respect de la parole de l’autre.

Rappelons qu’un moyen simple de gommer les inégalités sociales à l’école est de permettre à tous les élèves de trouver dans le temps éducatif les ressources et les moyens d’effectuer leur travail personnel.

Comment essaimer au plus grand nombre ces bonnes pratiques qui permettent la réussite de tous ?

La gouvernance est une des clés de la réussite de tous. Et la réponse à cette question est plus particulièrement entre les mains des directeurs, des principaux de collège, des IEN, inspecteurs pour les écoles primaires et des IA-IPR, inspecteurs pour les collèges. Ils sont les animateurs pédagogiques, les facilitateurs des échanges entre les établissements, les soutiens aux initiatives. Ils sont ceux qui garantissent aux enseignants le cadre dans lequel ils pourront inventer, chercher au profit de tous les élèves. Ces métiers d’encadrement nécessitent une formation à l’animation d’une équipe et au travail collectif.

Si l’on veut permettre aux enseignants de travailler en équipe dans une volonté de recherche constante, il est nécessaire d’ouvrir deux réflexions.

La première sur la reconnaissance et la valorisation de leur travail qui va bien au-delà de la délivrance d’un savoir, surtout s’ils sont porteurs de projets innovants.

La deuxième sur leur évaluation actuellement trop centrée sur l’évolution de leur carrière, alors qu’elle pourrait être un moteur dans leur travail individuel et dans leur travail d’équipe.

En soutien à la pratique quotidienne dans les écoles et les collèges, il est souhaitable de renforcer les liens entre la recherche et les enseignants. L’Education Nationale pourrait lancer un appel national à la recherche et il serait intéressant de développer dans les établissements des recherches-actions en lien avec l’Université.

Je ne peux terminer cette intervention sans faire un signe à nos amis d’Outre-mer. La situation de l’éducation dans les territoires ultramarins est parfois terrible, toujours préoccupante. Je n’ai pas pu me déplacer dans ces territoires, j’ai eu des témoignages de la situation dramatique du 101ème  département français qu’est Mayotte. Il y a une vraie urgence pour que tous les enfants de Mayotte bénéficient d’une scolarisation à égale dignité d’un autre département français.

 

Nous avons eu une longue réunion téléphonique avec des enseignants et des parents de La Réunion, vous le verrez dans l’Avis, je tiens ici à les remercier pour le gros travail qu’ils ont effectué pour participer à cet avis.

Je tiens à remercier particulièrement Ozgül et Régis

Je remercie et salue les amis du groupe Croisement vous avez transformé notre travail.

L’école de la réussite pour tous est une école qui permet à chaque jeune, dans tous les territoires, de s’insérer pleinement dans la société, d’être acteur, chercheur, responsable, autonome, de se former à devenir citoyen dans une démocratie. Tel est le sens des préconisations de ce projet d’avis que j’ai eu l’honneur de présenter aujourd’hui au nom de la section éducation, culture et communication.

http://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2015/2015_13_ecole_reussite.pdf

 

A propos mariealeth

Présidente du Mouvement ATD Quart Monde France
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Une réponse à Une école de la réussite pour tous

  1. Soulier Lucienne dit :

    Bonjour, que d’avancer pour la bonne cause, que chaque élève réussisse à l’école. Même si tout n’est pas parfait. J’ai plus l’âge d’apprendre pour ratraper ce qui n’a pas été appris. Pour la journée mondiale du refus de la misère, notre groupe local chalon sur saône nous allons faire une intervention dans un lycée, il y aura plusieurs témoignage sur l’expérience d’école. J’y participe, car je trouve que c’est important, que des lycéens découvre des expérinces de situation diverses pour se rendre compte de la réalité qu’il ne connaisse probablement pas.

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