Ma contibution au rapport 2012 de la MRIE (Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion en Rhône-Alpes – www.mrie.org).
La MRIE naissait au moment où le Rapport Wresinski au Conseil Economique et Social sur « Grande Pauvreté et Précarité Economique et Sociale » commençait à montrer sa puissance. Pour la première fois, un rapport officiel d’une assemblée constitutionnelle abordait la question de la grande pauvreté, non pas en termes caritatifs ou de mesures d’aide aux pauvres mais en termes de droits de l’homme, introduisant une « révolution » lente qui conduit l’ONU, après l’avoir prise en compte lors du sommet social de Copenhague en 1995, à proposer d’adopter fin 2012 en Assemblée Générale les « Principes directeurs de la lutte contre la pauvreté dans le cadre des droits de l’homme. »
« Révolution » parce que problématiser la misère en termes de droits de l’homme, en fait une question qui me concerne en tant que citoyen. En effet un droit qui n’est pas partagé par tous étant un privilège, les droits de l’homme supposent que chacun défende les droits de l’autre autant que son droit propre. Les droits de l’homme sont « les droits de l’autre homme »*. Continuer la lecture